La transmission
des mémoires, qui participe de la fabrication
de l'histoire alimente pour partie cette page. Pour
autant la somme des revendications mémorielles
ne fait pas l'histoire.
Le "devoir de mémoire", les demandes
de "Reconnaissance" adressée à
l'État et à l'Histoire par des communautés
qui se vivent comme oubliées, malmenées
par l'histoire officielle donnent lieu à des
affrontements mémoriels.
Pourquoi avoir voulu, avec cette page, nous faire l'écho
de ces crispations sur le passé qui traversent
notre société sous des formes diverses
? Tantôt refus du passé -à l'œuvre
dans le blocage de la mémoire coloniale-, tantôt
référence absolue à un passé
mythifié, ce qui va engendrer tout aussi bien
le mouvement des "Indigènes de la République"
que le réveil des nostalgiques de la colonisation
et de l'Algérie française
Nous voulons réagir à ces crispations
identitaires : nous pensons que l'enfermement
d'un groupe dans une identité unique et hypertrophiée
empêche de se projeter collectivement dans un
avenir ouvert, bloque un imaginaire dont nous avons
tous besoin. Reconnaître et permettre l'épanouissement
de ce qui est à la fois un droit et une richesse,
l'identité plurielle de chacun.
Pour Soleil en Esssonne, c'est favoriser le
vivre ensemble. "Sans une recomposition du passé
intégrant dans la mémoire française
les strates aujourd'hui refoulées, nous dit Suzanne
Citron, on ne parviendra pas à construire une
identité collective laïque métissée
vivante".
Le
magazine Altérités est une publication de
la Cité nationale de l'histoire de l'immigration
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