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soleil.91@laposte.net

 


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B
 

Anouar Benmalek,
"L'enfant du peuple ancien",

Pauvert, 2001

Superbe écriture pour une histoire d'aventure et d'amour; On y apprend beaucoup, chemin faisant , sur une certaaaaaine histoire de France , de la Commune de Paris et de l'Algérie coloniale à la nouvelle Calédonie...

Y.B.
" L'explication "

J'ai Lu, 2002 (4 €)

Extrait d'interview
En refusant de gommer ce qui dérange et pose problème – le rapport à la religion,pour aller vite -, Y.B. fournit au lecteur toutes les données de la situation algérienne. Conscient de ses propres contradictions, des rapports explosifs d’attraction-répulsion qu’il entretient avec la France (il n’est pas fils de psychanalyste pour rien), il sait combien il est difficile de se réclamer d’un pays où tout concourt à vous rendre fou, où les régimes en place depuis trente-sept ans vous ont massacré votre identité et votre culture. En même temps, pas question pour lui de déclarer forfait et de "venir reve ndiquer la colonisation française".

http://www.republique-des-lettres.com/b1/benmiloud.shtml
C
 

C’est la faute à Voltaire


« Ah ! Voltaire, Rousseau ! Quand on a lu ces mecs, on s’en remet pas !
Une petite suite de textes –mi confidences-mémoires, mi brûlot- vient d’être publiée chez Acte Sud.
Son auteur ? Un boute-feu du verbe : Magyd Cherfi (Groupe Zebda, Toulouse…).
Son titre ? « Livret de famille ». http://www.magydcherfi.com/index2.php
Certains livrent des pizzas –ça n’a rien de déshonorant. Magyd Cherfi livre, délivre -en même temps que sa parole- son livret de famille. Points communs avec le pizzaïolo : il déboule de sa cité, il a la rage, il parle le verlan mais sait aussi tourner celle de l’Académie –et il le prouve ; et il débarque chez vous à toute heure, c’est à dire que ça se déguste quand on veut, à la page qu’on veut, et c’est toujours trop tôt fini.
Dans cette suite, sonore et rocailleuse, comme la Garonne toujours à l’arrière plan, des émotions brutes et des illuminations de tendresse évoquée, donnée en partage.
Pour la Cité des Bleuets, « à deux encablures du centre »(de la ville rose), son «zoo » natal…
Avec toujours des mots qui éclatent à fleur de murs, à fleur de cœur, pour Toulouse : « Ma ville », « Adieu Toulouse ». L’accent, la chaleur vivante de la relation homme-cité, où l’on voit bien qu’une ville, ce n’est pas du béton.
Pour la cité, l’école, les filles : voir le gouleyant « Autobus impérial ».
Pour la mère, « La Honte ».
Et, pour terminer, ce qui s’achève en forme d’ouverture sidérante, au sens propre : « Vercingétorix ». Superbe dit d’amour et d’humour, sur l’équation –pas simple : Islam-Voltaire-Rousseau. Identité. Vous avez dit « livret de famille » ?
Peut-on laisser passer ces lignes qu’on peut lire aussi d’une traite, dans l’attente d’un RER, sans avoir le désir de tendre une main grande ouverte, fraternelle, mieux : solidaire, à Magyd ? Non.                 Bernard Zimmermann

Aziz Chouaki
" L'étoile d'Alger ",

Balland, 2002 (18 €)
“ Impossible de dormir, portent qui claquent, hurlements de papa, la télé qui braille, c’est l’heure où tout le monde rentre du boulot, de la fac, de la rue. ” Sous le soleil d’Alger exactement, Moussa Massy ferme les yeux. Boulot oblige, il dort le jour : ses concerts en boîte de nuit ne finissent pas avant cinq heures. Sous le toit de son immeuble, Moussa Massy ferme les yeux. Pauvreté oblige, ils sont quatorze à la maison. Avant d’être le Michael Jackson d’Algérie, Moussa Massy évite du regard son présent misérable pour tenir bon. Et rêver aussi loin qu’il peut.
Né à Alger, Aziz Chouaki vit en France depuis 1991. Oeuvrant pour le projet “ Ecrivains en Seine-Saint-Denis ” depuis mars 2002, il publie chez Balland L’étoile d’Alger. Avertissement à ceux que le F.I.S. guette, ce roman attachant explore les mécanismes de l’islamisation d’une société algéroise à l’agonie. “ En fait, c’est comme ça que tu tombes islamiste, c’est quand tu fatigues. De rêver, d’aimer, de vivre. ” Dans le refus de fatiguer, les yeux de Moussa brillent d’admiration pour les strass d’un Occident riche et libre. Talentueux, averti, intransigeant, Moussa Massy devient Massy et se prête au jeu de la célébrité naissante. L’Algérie déraille ; l’Algérie l’acclame. “ Léger accroche-cœur sur le front ”, Massy “ empeste la poule ”, mais aucune paillette n’est de trop pour un public qui en manque viscéralement.

http://www.zone-litteraire.com/

Driss Chraïbi,
"L'inspecteur Ali",

Folio,1993

Toujours bon à découvrir; un polar marocain sociologique comme tous les grands polars, pleins d'humour, on ne s'ennuie pas.

L
 

Pierre Le Coz
" L'éternité à Taroudannt "

(réédition), Ed. du Laquet (10 euros)

Commentaire de l'éditeur:

Pierre Le Coz, poète et romancier, est né en 1954 dans le Finistère, il vit et travaille dans le Lot et a fait de nombreux séjours au Maroc....
Croquis de voyages entre réalité et mythe, c'est un récit, quasi initiatique, dans le Sud marocain, à la limite extrême du Sahara que Pierre Le Coz nous invite à parcourir. Là-bas, la vie s'éveille le soir, après la canicule de la journée ; c'est alors que tout coule dans la ville colorée et bruissante. C'est alors que tout fascine et stupéfie le voyageur : la musique, les charmeurs de serpents, les danseurs gnaouas et les vendeurs d'oranges, les odeurs, celles des viandes grillées en pleiC'est là, aussi que deux mondes se côtoient, opposés et complémentaires, celui d'une civilisation et celui d'un excès d'inhumanité, le désert. Taroudannt est une oasis
"placée au centre d'un écrin de sables brûlants". Et le voyageur glisse de la joie la plus pure, au silence le plus absolu, entre la brûlure la plus ardente et la plus haute douceur - ce commencement du terrible dont Rilke nous dit qu'il est la vraie définition du beau. Mais le temps s'immobilise et les hommes s'abîment dans une routine millénaire. L'existence est calme, elle s'identifierait presque à l'ennui. Le voyageur devient ce contemplateur "sans autre but que de participer à cette aventure silencieuse", voilà comment un voyage peut prendre tant d'importance dans une mémoire... les crépuscules sur front de mer, le frissonnement des feuillages, de la lumière, du temps qui s'écoule autrement, de cette éternité...
u n vent, les carrioles tirées, les vélos, voitures, la couleur du ciel, la première étoile...

T  

Akli Tadjer,
"Courage et patience"

JC Lattès, 2002

Entre Kabylie et Paris, comment guérir d'être un bon fils? Humour -à la façon Akli- et humanité à la chaleureuse humanité à la façon Tadjer...

Akli Tadjer,
"Le porteur de cartable",

JC Lattès et pocket
Prix beur FM 2002,

Porté à l'écran, un roman d'amitié entre deux enfants, algérien et pied-noir, pendant la guerre d'Algérie; salutaire par les temps qui courent

Habib Tengour
"Gens de Mosta"

Actes Sud,1997 (14€ )

Au loin, la terre se resserre en longueur et en largeur et l'homme éprouve des difficultés à marcher ; il se traîne dans une désolation profonde. On ne respire pas pareil. Tu expérimenteras tout ça, si ce n'est déjà fait. Le corps se comprime. La vue se brouille. La mémoire flanche aussi ; elle s'éparpille ; toute évocation devient difficile... Et puis, nous autres, gens de Mosta, je l'ai constaté maintes fois, nous ne supportons pas de vivre loin de notre ville. La nostalgie nous consume sournoisement comme une braise au coeur. Nous manquons d'air partout ailleurs comme si notre élément n'était que là, dans ce lieu qui dépérit et que nous aimons ".
En quinze " moments ", de courts textes formant un tout structuré, se dégage un tableau saisissant - par le ton, l'humour et la rapidité de l'évocation - de l'Algérie d'aujourd'hui, servi par une langue juste, qui va à l'essentiel, au-delà de l'amertume et du ressentiment.

Habib Tengour
"L' Epreuve de L'Arc"

Editeur : Actes Sud
Collection : Sindbad(14€)

Mais, contrairement à ce qui se disait, nous n'étions pas les seuls amis au monde, ni les seuls étudiants en Lettres de la fac d'Alger à habiter dans un hammam crasseux, comme l'étaient tous les lieux publics, privés ou d'Etat, de la Basse-Casbah... Le goût des voyages lointains, de l'insolite des faubourgs, des rencontres foudroyantes, des lectures des classiques, des polars et des bandes dessinées et du vin rouge glacé nous avait réunis. L'ère était à la piété flambarde et attaqueuse. On rivalisait de dévotions voyantes dans l'habit sobrement tapageur, le chapelet au parfum capiteux, les apprêts du vendredi... Un soir, un vieillard vint mendier le gîte et le manger... - Ici commence l'Odyssée tempétueuse et triviale d'une faune d'égarés que les jours, malmènent. Une galère !

Habib Tengour
"Le poisson de Moïse"

Ed. Paris-Méditerranée, 2001

Le Poisson de Moïse, ou comment Mourad, jeune étudiant algérien, se retrouve moudjahid en Afghanistan. Aventurier à Peshawar. Islamiste à Paris. Parcours d'un antihéros attachant. Mourad est-il un salaud, comme aime à le dire la femme qu'il a abandonnée pour rejoindre les réseaux islamistes ? Un fils indigne, comme le juge sa mère ? Un ami fidèle, comme le pense Hasni, son compagnon d'arme ? Ou un " élément intéressant ", ainsi que le croient certains agents pakistanais. Lui recherche seulement la paix. Désespérément. Il l'a cherchée en Dieu. Il voudrait la trouver ailleurs, loin, en Australie par exemple. " Je ne suis pas intéressant. Je suis un homme fatigué et je crois que j'ai mérité mon repos ", annone-t-il péniblement. ...Leila Méziane

   
Z  

Amin Zaoui,
"Haras de femmes",

Le serpent à plumes, 2001

Par un auteur arabophone d'abord, un roman écrit en français et provoquant pour les fondamentalistes parce que traversé par l'esprit de liberté; plusieurs niveau de lecture, une certaine connaissance de la société maghrébine permet une lecture plus riche.

 

et vous,de votre côté quels sont ceux que vous aimeriez faire connaître?
Coup de soleil en Essonne

 

 


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